3 septembre 2013

Ossau, Rassemblement de Pyrénéistes.

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Comme chaque année, le rassemblement annuel des Pyrénéistes se déroule au pied du pic du Midi d'Ossau dans le petit refuge de Pombie.
Les jeunes et les moins jeunes se regroupent pour parler de tout et de rien. Autour de nous, des dizaines de voies permettent à chacun de s'amuser dans son niveau. Le soir les bières fusent sous les étoiles. 
C'est la fête de la fissure!


Cette année l'idée est de grimper avec les copines. Coralie et Anouk sont ravies de venir grimper à l'Ossau, à une seule condition: on ne fait pas de truc trop dur!

Avec Charles, nous avons comme objectif d'aller en face nord pour s’attaquer à l'éperon nord-ouest de la Pointe de France. Il n' y a pas que le nom de la voie qui est long ! C'est 700 m d'escalade ouvert par R.Mailly et R.Ollivier en 1938 pour la partie haute et J.Gardien accompagné de S.Sarthou en 1960. Le parcours intégral sera réalisé par Patrie de Bellefon et R.Laffranque en octobre 1961.

Le réveil est matinal. 5h, le réchaud chauffe la gamelle, le quatre quart est délicieux, Anouk se charge au Guronzan, je sens qu'on va bien s’amuser.

Les Pyrénées!

Le pilier avec la mer de nuage
Il ne fait pas très chaud. Nous montons au col de Peyreget, pas le plus simple pour se rendre à notre voie...
Les filles papotent, nous voyons même un isard de très près. Le bon dieu est avec nous.
L'approche est assez longue dans ces blocs où l'équilibre est de rigueur, le seul problème c'est que nos copines n'ont pas l'équilibre (je rigole!)
Avec l'onglée nous touchons les premières prises, le rocher est très bon, l'escalade déroule.

Le départ de la voie

La belle traversée sur petites prises
Une première zone couchée nous amène sous des surplombs jaunes que l'on évite par une traversée sur une dalle pourvue de petites prises dans un niveau V+, l'escalade est toujours très belle.

 Nous arrivons sur la vire de l'Embarradère vers midi. Le soleil arrive, il est temps de faire une pause et d’en profiter pour manger. 

Repas sur la vire de l'Embarradère

La longueur au-dessus de la vire est la moins jolie car le rocher n'est pas bon, il faut bien faire attention aux prises que l'on prend.
La suite est un terrain peu défini où il faut aller au plus facile sans se perdre. On arrive au fameux dièdre Ollivier et à sa fissure large, ouverte en 1938, avec les bonnes grosses...

Le dièdre Ollivier
Le récit de la première ascension du dièdre:

 Je m'installe solidement sur le versant opposé et Roger entre dans le dièdre et disparaît à mes yeux.
Attentif aux mouvements de la corde, je n'entends plus que des « Han » ! ponctuant de violents efforts, puis des coups de marteau et les ordres habituels : « Tire, lâche la corde ! » Un moment, les ficelles cessent de se mouvoir. Le leader souffle. Un vent frais, remontant des abîmes, siffle sur l'arête et, dans mon inaction, je frissonne. Je distingue, tout près de nous, les surplombs fantastiques de la Grande Cheminée. Quand je les descendais, il y a cinq ans, me balançant dans le vide au bout de ma corde, aurais-je jamais pensé qu'un jour je remonterai ces parois ?
Mais nous ne sommes pas encore en haut. « Donne de la corde » hurle Roger. Et mon compagnon apparaît soudain sur la bordure du dièdre, un pied sur une encoche peu marquée de l'arête qui limite la dalle à droite. Encore un piton et Roger revient dans le dièdre. Pour la troisième fois, les coups de marteau résonnent, semant la panique dans une escadrille de choucas qui s'enfuient en hurlant. Et un dernier cri, un cri de victoire retentit au dessus de ma tête. Le dièdre s'est rendu.
J'arrache au passage les trois pitons et je franchis le surplomb final en grimpant à la corde à la force des poignets. Je suis sincèrement admiratif devant la difficulté surmontée par le leader. Ce dièdre est un passage de grande classe : « Bravo, vieux frère ! ».


Impressionnant, les filles doivent revivre le même moment en lisant ce texte.
Je me moque mais elles avancent super bien, sans râler, pourtant il ne fait pas chaud et les longueurs ne sont pas si faciles.

Un couloir évident nous mène sous le sommer à un col, où une dernière longueur nous attends. Un V+ devenu 6a+ depuis un éboulement.
Nous ne somme pas allés assez près du col. L'erreur est fatale... nous grimpons une petite variante en fissure un peu large dans le 6b (n°4 conseillé...)!

7h après notre départ nous sommes au sommet de l'Ossau.
Tout le monde est content, il fait beau et on a le droit à une superbe mer de nuage.

Cette voie est très jolie, variée et demande un petit sens de l'itinéraire et des manips de corde pour ne pas y passer trop de temps.

Sommet de l'Ossau
Nous terminons la journée par la descente de la voie normale.
Il nous reste plus qu'à manger et boire deux trois bières au refuge. On rigole bien grâce aux énervés présents (je ne citerai pas de nom...).
La soirée à Pombie est tranquille comparée aux années précédentes.
Le lendemain nous redescendons tranquillement dans la vallée, faire un pique-nique dans l'herbe verte de la vallée d'Ossau.


Nous avons bien retenu la leçon, les filles n'iront plus jamais en face nord avec nous.... hein FRED???

No comment
On est vraiment amoureux...



Matos:
 
- Aliens: bleu, vert (ou équivalent)
- Camalots: 0.3->4
- 8 dégaines
- Marteau et  2 pitons (Charles a retapé les clous)
- Relais




3 commentaires:

  1. salut a tous . une voie qui me trotte dans la téte depuis des année.en attente de trouver un(e) ami(e) motiver. super blog. guigui d luchon

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  2. Elles ont l'air super ces filles!
    Emilio.

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  3. Hé, c'est elles qui ont l'air bien amoureuses, avec leurs gros sacs en toile cirée!

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